Entretien avec les assistants français à l’étranger de l’UFR de sociologie

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  • Le 15 novembre 2011
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  • Carole Hirtzmann, en tant que responsable des enseignements des langues au sein de l'UFR de sociologie, vous avez en charge le projet « Assistanat de français à l'étranger ». Pouvez- vous nous présenter ce dispositif ?

Pour être assistant de français à l'étranger, il faut  être titulaire d'une licence. En sociologie, les étudiants peuvent postuler pour le Royaume-Uni, la République d'Irlande, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche.

Ce dispositif s'adresse aux étudiants qui souhaitent participer à la vie d'un établissement du secondaire à l'étranger, qui veulent partager la langue  et la culture françaises et s'imprégner de celles de leur pays d'accueil. L'assistant travaille  conjointement avec les professeurs de français de l'établissement où il est affecté ; il intervient soit aux côtés de l'enseignant, soit à part en présence d'un petit groupe d'élèves. Il doit essentiellement  mettre l'accent sur l'oral, la communication en s'appuyant sur des thèmes sociétaux ou culturels intéressant un public de collégiens/lycéens.

Il s'agit de cours de conversation  qui initieront les adolescents à la civilisation française. L'assistant peut aussi animer un club de langue et participer à des activités culturelles ou éducatives au sein de l'établissement.  Concrètement, les assistants de français dispensent 12 heures de cours par semaine et sont payés 980 euros par mois au Royaume-Uni par exemple. La durée du contrat est de  8 ou 9 mois, selon les pays (du 1er  septembre ou 1er octobre au 31 mai).

  • Quels sont les principaux enseignements que vous en retirez pour les étudiants ?

En choisissant de partir comme assistant, l'étudiant améliorera indéniablement son niveau en langue vivante et ses connaissances d'une culture étrangère.  Cette (première) expérience  professionnelle, qui contribue à la mobilité étudiante,  développera également ses compétences en matière de pédagogie. Enfin, vivre dans un pays étranger et s'imprégner d'une autre culture ne peut être qu'enrichissant tant sur le plan intellectuel que sur le point humain. Fort de cette expérience, l'étudiant  parlera une langue plus authentique, ce qui ne peut être que valorisant pour son parcours universitaire et professionnel.

  • Quels sont plus précisément les étudiants qui cette année sont  en mobilité à l'étranger comme assistants de français ?

Cette année, cinq étudiants de l'UFR de sociologie sont partis comme assistants de français, quatre en Angleterre, un en Italie. Amélie Gatell qui a obtenu sa licence de sociologie en juin dernier témoigne :

"En ce qui me concerne mon objectif premier était d'enseigner. Sur ce point là, l'assistanat, c'est vraiment génial. J'ai un programme à suivre, mes cours à préparer. Je passe 12 heures devant les élèves, à enseigner le français, dans des écoles primaires. Je pense qu'il n'y a pas de meilleure solution pour prendre de l'expérience dans l'enseignement. Rien ne vaut le terrain. On apprend beaucoup chaque jour.

Ma seconde motivation était bien évidemment d'améliorer mon niveau d'anglais. Sur ce point là, c'est pareil, rien à dire. Chaque jour, je progresse. Pour cela, attention, il ne faut pas vivre avec des Français. Vous aurez les autres assistants de français pour parler français mais il est important, chez vous, de pouvoir parler anglais.

L'année d'assistanat apporte beaucoup, certes sur le plan linguistique mais bien plus encore. Elle apporte beaucoup sur le plan humain. Etre immergée pendant une année, est vraiment enrichissant. Elle apporte également beaucoup sur le plan professionnel. A part ça, une année en Angleterre ou plus généralement au Royaume-Uni est aussi l'occasion de voyager. Il y a tellement de choses à voir..."

Mis à jour le 31 janvier 2017.
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