Annie Collovald, nommée à l'Institut Universitaire de France

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  • Du 15 octobre 2012 au 15 septembre 2013
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Annie Collovald, Professeur à l’UFR de sociologie, Directrice du Centre Nantais de Sociologie récemment nommée membre senior à l’Institut Universitaire de France (IUF).

  • Vous venez d'être nommée à l'Institut Universitaire de France, vous faites donc partie des huit enseignants chercheurs de l'université de Nantes actuellement membres de l'IUF, pouvez vous nous indiquer comment se déroule la procédure de sélection ?

Le candidat à l'IUF constitue un dossier composé d'un CV, une liste des publications, une présentation de 5 publications jugées significatives, de deux lettres de soutien dont l'une au moins doit venir d'un collègue étranger et d'un projet  d'une quinzaine de pages, le tout en français et en anglais.

Les dossiers sont évalués par un jury formé de chercheurs français et étrangers nommés par les plus hautes instances académiques comme le Collège de France. 

Concernant les membres seniors est attendue une réelle implication dans des échanges internationaux. La sélection de la cinquantaine de membres retenue chaque année se fait sur l'ensemble des domaines scientifiques (sciences de la vie et de la nature, sciences humaines et sociales).

C'est dire que les places par discipline sont rares...

 

  • Quel est le thème de votre projet de recherche ?

Le titre de mon projet est le suivant : « Quand des artisans et des petits commerçants se rebellent (1970-2010) : insubordinations conjoncturelles ou constitution d'un espace protestataire à droite ? Pour une sociologie historique du petit patronat ».

L'intérêt de l'enquête est double me semble-t-il. Le groupe des petits patrons n'a pas bénéficié du regain d'intérêt des sciences sociales pour le patronat. De même, le renouveau de la sociologie de l'action collective s'est peu déployé dans des études sur les mobilisations de droite passées et présentes. L'investigation, centrée sur des actions contestataires menées par des artisans et petits commerçants lors des quatre dernières décennies, vise à combler ces deux lacunes tout en apportant sa contribution aux débats plus généraux portant sur la production des différentiations sociales et l'analyse des formes de citoyenneté.

L'enquête combinera études de cas et approche interdisciplinaire en se confrontant à plusieurs énigmes scientifiques.

. Comment des « rebelles respectables » sont-ils possibles ou comment des mobilisations de petits patrons à bien des égards improbables se réalisent-elles pourtant ?

. Comment circulent, entre les différents épisodes contestataires retenus, des idées, des pratiques, des savoirs et des savoir faire ?

. Comment comparer ces épisodes, établir une filiation entre eux et écrire une histoire sociologique du petit patronat ?

L'enquête doit ouvrir sur la constitution de réseaux d'échanges intellectuels entre collègues français et étrangers sur 2 thématiques. D'une part les mobilisations de droite et/ou défendant des causes illégitimes (grèves des impôts, autodéfense, par exemple). D'autre part, une sociologie de la circulation internationale des idées.

 

 

Mis à jour le 31 janvier 2017.
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