Congrès de l'association française de sociologie : 1 400 sociologues à Nantes, Clémence Nicolaïdis, doctorante au C.E.N.S, revient sur son engagement dans le déroulement de cette manifestation
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Le 25 septembre 2013false false
L'UFR de Sociologie et le Centre Nantais de Sociologie (CENS) de l’Université de Nantes ont accueilli du 2 au 5 septembre 2013 le 5e congrès international de l'association française de sociologie. Plus de 1400 sociologues français et étrangers ont participé à cette grande manifestation scientifique de sociologie, dont le thème principal a été les "dominations".
- L'UFR de sociologie et le CENS ont accueilli à Nantes de 2 au 5 septembre le V congrès de l'Association Française de Sociologie, vous faisiez partie de l'équipe d'organisation, pouvez vous nous présenter l'AFS ?
L'Association française de sociologie (AFS) a été fondée le 22 mars 2002 par une assemblée générale réunissant à Paris quelque 250 sociologues. Elle a pris la suite de la Société française de sociologie. Les statuts en font une société ouverte à tous les sociologues travaillant en France, quel que soit leur statut.
Elle compte actuellement plus de 1300 membres regroupés en une quarantaine de Réseaux Thématiques, certains déjà bien stabilisés tandis que d'autres sont encore en formation. Un quart environ de ses membres sont des doctorants ou jeunes docteurs.
. effondrement de régimes réputés inébranlables,
. surgissement de mobilisations perçues comme improbables,
. retour des "classes sociales"...
Ces journées ont alterné des sessions thématiques organisées par les 46 réseaux de l'AFS, dont :
- savoirs, travail, professions,
- santé, médecine, maladie et handicap,
- sociologie de la consommation...
- et des conférences plénières et semi-plénières de spécialistes renommés des sciences sociales (exemple de thématiques abordées : "inégalités sociales face à l'environnement : les sciences sociales face au développement durable" ou encore "genre et domination").
Deux temps forts ont marqué ce 5e congrès :
- Une conférence inaugurale : Cette conférence inaugurale de 5e Congrès de l'Association Française de Sociologie a été prononcée, par Luc Boltanski (EHESS, Paris).
- Une table ronde grand public : intitulée "les savoirs sociologiques dans la cité" a été organisée sur les conditions de production et de diffusion des savoirs sociologiques auprès de divers acteurs du monde socio économique : en quoi consiste le travail d'expertise sociologique ? Dans quels lieux est-il utilisé ? Qu'est-ce que les interlocuteurs viennent chercher dans le savoir sociologique ?
- Clémence Nicolaidis, il s'agissait d'un congrès très important, quel a été plus particulièrement votre rôle ?
Nous avons également organisé un séminaire doctorant en amont du congrès afin d'échanger nos bibliographies et lectures autour du thème général « des dominations ».
Mais, au-delà du projet scientifique, j'ai choisi de m'impliquer dans l'organisation concrète du congrès en mobilisant et coordonnant une équipe d'une cinquantaine de bénévoles. Etudiants, pour la plupart, de l'UFR de sociologie, ils se sont tous fortement investis et ce malgré certains impératifs dus au calendrier (fin de rédaction de mémoire en master, prolongation de job d'été étudiant etc.).
Je tiens ici à les remercier de nouveau.
- Quel bilan tirez vous de ce congrès et de votre engagement dans le projet ?
Quel boulot ! Si on se doute que l'organisation d'un tel congrès ne sera pas de tout repos, on sous-estime tout de même la quantité de détails auxquels il faudra penser. Heureusement, nous formions une bonne équipe et nous avons ainsi pu procéder à quelques ajustements lorsque cela était nécessaire.
Nous avons eu d'excellents retours de la part des congressistes, c'est gratifiant. C'était aussi important pour moi que les étudiants bénévoles puissent découvrir la sociologie autrement qu'à travers leurs cours et leurs lectures, en assistant à des conférences ou ateliers. Je pense notamment aux étudiants de licence, parfois même en première année, qui ont été enthousiasmés par cette émulation scientifique.
- Pour finir, pouvez-vous vous présenter ?
En enquêtant auprès de bacheliers technologiques qui s'inscrivent en licence, j'interroge les notions d'orientation, d'ethos scolaire, mais également « d'échec » ou de « réussite » à l'université. Actuellement en phase de rédaction, j'envisage de soutenir ma thèse à l'automne 2014.
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